La pandémie de Covid a largement changé nos habitudes de consommations, de travail, mais aussi de déplacement, et la part croissante de l’e-commerce a réduit les déplacements des Français. Ce qui était vrai en termes d’études de comportement et de fréquentation est désormais caduc et les comportements évoluent rapidement. Dans le même temps, la production de nos traces numériques à partir des appareils mobiles est croissante et produisent chaque mois plusieurs milliards de points de géolocalisations en France, ces données permettant d’appréhender de façon précise l’intensité et la qualité de l’activité humaine. Mais pour utiliser ces données, il est fondamental de comprendre d’où elles viennent, comment les utiliser, et quelles sont les alternatives disponibles.
Aujourd’hui, il existe différentes méthodes pour réaliser des études de fréquentation, mais quelles sont ces différentes méthodes et sont-elles toutes équivalentes ?
Enquêtes de fréquentation ?
❌ Cette méthode nécessite des ressources humaines pour mener les enquêtes, ce qui peut être coûteux et nécessiter beaucoup de temps. De plus, il existe des problèmes de biais déclaratifs. Certaines personnes peuvent ne pas répondre aux enquêtes et notamment les non-francophones, ou les personnes qui ne résident pas en France, ce qui peut fausser les résultats et rendre les données moins représentatives de la population réelle. Aussi, les aléas météorologiques peuvent également constituer un défi affectant la disponibilité des équipes ce qui peut entraîner des délais d’organisation et de traitement plus long.
Capteurs physiques (caméra vidéo, capteur infra-rouge, capteur poids ; capteur laser….) ?
❌ Cette méthode nécessite l’installation de capteurs physiques permanents ainsi que leur gestion continue. Il peut y avoir des problèmes liés à la batterie des appareils, à l’angle ou encore à la luminosité ce qui peut affecter la précision des données collectées. Enfin, il peut y avoir des incohérences liées à la classification automatique des données collectées par l’intelligence artificielle, ce qui nécessite des efforts supplémentaires pour développer des algorithmes précis et fiables.
Opérateurs de téléphonie mobile ?
❌ L’emplacement du téléphone est estimé par triangulation, en fonction de sa distance par rapport aux antennes des opérateurs, ce qui permet d’estimer sa position. Cependant, il ne s’agit que d’une estimation, car la précision du réseau cellulaire varie entre 200 et 1 500 mètres. Dans les zones urbaines, où il y a plus d’antennes cellulaires, l’estimation est plus précise, entre 200 et 500 mètres, mais ces opérateurs ne peuvent pas produire de données au niveau de bâtiments spécifiques, ni de segments de routes, ni de polygones de petite taille. En outre, obtenir des informations précises devient plus complexe dans les zones périphériques et dans les territoires ruraux.
Traces GPS de véhicules ?
❌ Les traces GPS des véhicules sont utilisées pour agréger des données aux segments de routes, ce qui signifie qu’elles ne fournissent pas de données brutes. Par conséquent, ces données ne représentent qu’un échantillon et ne couvrent pas l’intégralité des routes, enregistrant davantage de signaux sur les grands axes que dans les zones rurales. De plus, ces données ne permettent pas d’obtenir des informations sur les profils des visiteurs.
Traces GPS d’applications mobiles ?
✔️ Les traces GPS présentent de nombreux avantages par rapport aux autres méthodes. Elles offrent une précision similaire aux capteurs humains (enquêteurs de terrains), mais sans nécessité de déploiement de matériel supplémentaire. Grâce aux traces GPS, il est possible de localiser la présence humaine à des endroits spécifiques jusqu’à la rue et même au niveau du bâtiment. Cela signifie que l’on peut obtenir des données précises sur le nombre exact de personnes passant devant ou entrant dans un lieu d’intérêt, sur la durée de leur présence à chaque endroit, et même connaître leur origine et leur destination ultérieure.
Contrairement à un réseau d’opérateurs de téléphonie mobile, qui se base sur la triangulation entre des antennes situées très loin les unes des autres marge d’erreur entre 200 et 500 mètres en milieu urbain, le GPS permet de qualifier la présence humaine au niveau de bâtiments et rues spécifiques. Il fonctionne grâce à la précision des satellites, et permet d’obtenir une marge d’erreur minimum entre 5 et 15 mètres.
D’où proviennent nos données de mobilité ?
Les données de mobilité que nous utilisons sont des traces GPS d’applications mobiles. Elles proviennent des producteurs de SDK de géolocalisation qui sont déployés sur plus de 5 000 applications mobiles. Autrement dit, lorsque vous avez téléchargé et accepté les conditions d’utilisation d’une application mobile, vos données de localisations sont collectées de façon anonyme, et en respectant les règles de la CNIL et de la RGPD pour ensuite être exploitées commercialement par des tiers. Il est important de noter que ces données sont anonymisées par nos partenaires, et que ous rajoutons des traitements ultérieurs pour garantir l’impossibilité de réidentification potentielle des utilisateurs.
Des données utilisées de manière éthique, responsable et utile !
Respect de la vie privée :
Bien que les données mobiles ne soient pas catégorisées comme des données personnelles, nous les traitons avec la même prudence en raison de leur possible lien avec des informations personnelles. Nous nous conformons pleinement au RGPD en ne recevant que des données anonymisées et en fournissant des rapports statistiques agrégés à nos clients.
Utiliser les données avec un impact positif :
L’utilisation des données de mobilité humaines permet à nos clients de préserver les territoires dans lesquels ils interagissent, et contribuent dans le même temps à l’amélioration du confort de vie des résidents et visiteurs de ces mêmes territoires.
Combiner nos données avec d’autres sources de données :
Afin d’améliorer la précision et la valeur des informations fournies dans nos études, nous enrichissons nos données en les associant à des sources officielles telles que l’INSEE pour définir les revenus des résidents et visiteurs des territoires analysés par exemple.
Vous recherchez des informations plus détaillées et des études précises ? N’hésitez pas à nous contacter. CitiProfile est spécialisée dans l’analyse des flux de visiteurs en extérieur et joue un rôle essentiel dans la prise de décisions concernant la gestion des flux touristiques, l’aménagement urbain et le choix d’implantation des points de vente.
À votre service pour analyser les flux de visiteurs sur vos sites touristiques !