Les stations de ski, pilier touristique et économique hivernal ?
Symboles de l’effervescence hivernale et des expériences de sports de neige inégalées, les stations de ski des Alpes du Sud, dans la région SUD (Paca), sont aujourd’hui au cœur d’un enjeu majeur en matière de tourisme et de comportement des visiteurs. Nichées des diverses hautes vallées des Alpes, ces havres de sports d’hiver offrent une diversité exceptionnelle d’activités, d’expériences et d’opportunités de loisirs, tout en attirant des skieurs et des touristes venus de tous horizons.
Les stations de ski dans la région SUD occupent une place cruciale à l’intersection de plusieurs domaines majeurs. Du point de vue touristique, elles jouent un rôle essentiel dans l’attractivité de la région, attirant des visiteurs locaux et internationaux, contribuant ainsi à l’économie locale. Sur le plan des sports d’hiver, elles sont des piliers de l’activité récréative, créant des emplois saisonniers et stimulant le tourisme hivernal, mais également estival. En ce qui concerne la sécurité, une gestion efficace de ces stations revêt une importance cruciale pour garantir la sûreté des skieurs et la prévention des incidents.
CitiProfile se penche aujourd’hui sur ces lieux emblématiques du tourisme, explorant de près la fréquentation des stations de ski dans la région SUD en hiver comme en été. Quelles sont les plus fréquentées ? D’où viennent les amateurs de sports d’hiver qui les animent ? Comment varie l’affluence tout au long de la journée ? Les réponses à ces questions se cachent dans les données, éclairant ainsi la manière dont ces espaces contribuent à la vie touristique de la région frontalière.
Grâce en partie à l’analyse de données GPS de plus de 5 000 applications mobiles grand public enrichies par nos algorithmes propriétaires et exécuté dans le strict respect du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), CitiProfile permet aux détaillants de cibler avec précision les emplacements clés. Cette méthode permet aussi de perfectionner leurs stratégies d’implantation en les adaptant de manières spécifiques au contexte local.
Le processus de cette enquête repose sur une analyse approfondie des données géospatiales collectées dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Notre choix s’est porté sur l’étude d’une cinquantaine de stations et d’espaces skiables localisés dans les Alpes du Sud. Nous avons effectué des calculs sur deux échantillons distincts couvrant chacun une période de trois mois : le premier comprenant les données de 17 000 utilisateurs uniques (ID’s) et 1.5 millions de géosignaux, s’étendant de novembre 2022 à janvier 2023, et le second couvrant de 27 000 utilisateurs uniques (ID’s) et 1 .4 millions géosignaux, sur une période de juin 2023 à septembre 2023. Ces analyses ont été réalisées afin d’étudier les flux de mobilité quotidienne au sein de ces stations, que ce soit sur les pistes, les espaces de restauration et détente ou dans les remontées mécaniques.
Quels sont les plus grands domaines skiables ?
Notre analyse a mis en lumière la présence de 53 stations de ski dans la région Sud. Bien que la majorité se trouve dans les Hautes-Alpes (31), on en compte également dans les Alpes-de-Haute-Provence (12), les Alpes-Maritimes (9), et le Vaucluse (1). Ces stations qui sont généralement situées entre 1400 et 2000 mètres d’altitudes, se situent sur les versants des montagnes, et sont accessibles depuis les vallées environnantes.
Bien que la plupart des stations soient espacées géographiquement, certaines partagent des domaines skiables connectés. Par exemple, les stations de Vars et Risoul, distantes de quelques kilomètres seulement, partagent le domaine skiable de la Forêt Blanche. Plus au Sud, les stations de Pra Loup et du Val d’Allos partagent l’Espace Lumière. Un autre cas notable est la grande station de Montgenèvre, située à la frontière italienne, qui constitue l’un des rares domaines skiables internationaux français, étant connectée aux Monts de la Lune et à la Voie Lactée en Italie.
Cette diversité géographique a naturellement attiré notre attention, conduisant à une analyse approfondie de la localisation, de la surface, ainsi que du nombre de pistes et de remontées mécaniques de ces différentes zones.
La superficie de ces stations de ski ou des domaines skiables varie considérablement. Les plus petites comme Soleilhas-Vauplane, Saint-Paul-sur-Ubaye, Ratery ou Serre-Eyraud font moins d’un km² et ne comprennent que très peu ou pas d’installation. A l’opposé les plus grandes stations comme Le Dévoly ou Montgenèvre atteignent respectivement 17 et 19 km², mais ce n’est rien à côté du Serre Chevalier Briançon qui atteint une superficie de presque 54 km².
Toutefois, la surface d’une station de ski ou d’un domaine skiable partagé entre plusieurs stations peut être trompeuse. C’est pourquoi il est pertinent de se concentrer sur des indicateurs plus précis tels que le nombre de pistes, de télésièges et de téléskis, ainsi que leur étendue en kilomètres, pour obtenir une représentation plus précise de l’espace et son usage. Ces données sont valorisées par les stations pour attirer des touristes en hiver. Malgré l’incomplétude des données, la comparaison entre les stations peut fournir des éclairages significatifs.
L’équilibre entre calcul de superficie d’une part et données quantitatives de l’autre sur le nombre de passagers ayant utilisés des remontées mécaniques est délicatement articulé dans les Alpes du Sud. Face à ces données urbanistiques et démographiques, que nous qualifions de « statiques », nous mettons à disposition de notre analyse deux échantillon de dizaines de milliers d’utilisateurs uniques (ID’s), pour explorer comment les stations de ski influencent la vie quotidienne, le tourisme et le commerce dans la région.
Quelles sont les stations les plus fréquentées des Alpes du Sud ?
Une fois les domaines skiables soigneusement identifiés, l’intégration des traces GPS apporte un éclairage sur les mouvements des individus, permettant ainsi de distinguer les lieux générant le plus de trafic. Afin d’obtenir une visualisation plus précise des flux, nous avons comptabilisé les IDs recensés dans ces zones. Nos données mobilités hiver comme été ont étés comparées à des ressources exhaustives telles que le nombre de passagers comptabilisés en remontées mécaniques, on observe un coefficient de corrélation élevé de 0,96 entre ces deux facteurs, ce qui démontre une très bonne appréciation des classements de fréquentation des stations. Ainsi, les stations des Hautes-Alpes sont plus fréquentées que celles des Alpes-de-Haute-Provence ou des Alpes-Maritimes.
Lorsqu’on examine la distribution de la part du trafic au sein des stations de ski, une analyse des données de mobilité sur trois mois d’hiver révèle que la station de Serre Chevalier occupe la première place, suivie de près par Montgenèvre. En troisième position, on retrouve de manière équitable les stations de Vars, Isola 2000, Orcières Merlette et Le Dévoluy. Il est notable de souligner que, à l’exception d’Isola 2000, toutes ces stations sont situées dans les Hautes-Alpes. Cette observation s’explique par le fait que ce département bénéficie de domaines skiables plus vastes et d’une altitude plus élevée, ce qui accroît son attractivité.
En parallèle, l’analyse de la part du trafic en été permet de voir l’évolution des stations de ski durant une autre période de l’année. Ainsi Serre Chevalier détient plus du quart du trafic estival et domine toutes les autres stations qui ne dépassent pas 5 % du total, y compris Montgenèvre. CitiProfile peut permettre aux opérateurs du commerce et des services d’identifier les emplacements les plus prometteurs pour leurs activités . Ils peuvent ainsi choisir stratégiquement leurs emplacements en fonction des comportements de mobilité de la clientèle, de la proximité d’autres enseignes clés et de la densité de population permanente.
Fréquentation décryptée : Les stations de ski les plus attractives des Alpes du Sud en Provence-Alpes-Côte d’Azur :
1. Serre Chevalier Briançon : accueillant les skieurs depuis plus de 80 ans, la station dotée du plus vaste domaine skiable des Alpes du Sud offre une expérience très diversifiée avec 60 remontées mécaniques et 80 pistes de tous les niveaux entre 1200 et 2800 mètres d’altitude.
2. Montgenèvre : intégré au domaine skiable franco-italien de la Voie Lactée, le 5e plus grand du monde, la doyenne des stations françaises propose une diversité de 78 pistes sur 95 km à elle seule avec 24 remontées mécaniques situées entre 1800 et 2590 mètres d’altitudes.
3. Vars : perchée à 1850 mètres d’altitude, la station entourée par les sommets des Ecrins, de l’Ubaye et du Queyras fait partie du domaine de la Forêt Blanche qu’elle partage avec la station Risoul. Elle possède 66 pistes sur 100 km, entre 1650 et 2750 mètres d’altitudes.
4. Isola 2000 : à seulement 1h30 de l’aéroport de Nice, cette grande station localisée dans le massif du Mercantour à la frontière italienne domine les Alpes Maritimes. Elle comprend 20 remontées mécaniques et 45 pistes sur 120 km entre 1800 et 2610 mètres d’altitudes.
5. Orcières Merlette 1850 : située aux portes du parc national des Ecrins, cette station qui comprend 50 pistes entre 1850 et 2725 mètres d’altitude a été la première à développer un jardin Neige pour accueillir les jeunes skieurs, elle est ainsi labélisée « Famille plus ».
6. Le Dévoluy : au cœur des Alpes du Sud, aux frontières de l’Isère et de la Drôme, cette station propose 51 pistes de ski alpin sur 100 km balisés entre 1500 et 2500 km d’altitude.
Quels sont les jours et horaires avec le plus de fréquentation ?
L’analyse des 1,5 millions de géosignaux présents dans ces stations de ski, recensés sur trois mois, permet de proposer une synthèse approfondie des tendances observées pour comprendre la fréquentation. Nous avons donc constitué une cartographie temporelle dynamique quotidienne, jour par jour, dans la semaine mais aussi heure par heure dans la journée. Il est important de rappeler que les trois mois que nous possédons sont novembre, décembre et janvier, des mois d’hiver durant lesquels la météo et les températures ont un impact sur le nombre de visiteurs dans les stations, mais aussi sur les horaires de trafic.
Les résultats d’étude sur le découpage par jour montrent globalement les mêmes proportions tous les jours de la semaine (entre 13 et 14 % du total recensé), sauf le week-end avec un pic le samedi avec 17 % des visites puis une légère baisse le dimanche avec 16 % du total.
Les différentes stations de ski sont fermées la nuit, mais possèdent des horaires d’ouverture et de fermeture différentes. En moyenne les remontées mécaniques ouvrent aux alentours de 9h et ferment aux alentours de 17h, c’est pourquoi nous avons décidés d’analyser la fréquentions larges, entre 8h et 18h. Ainsi, la courbe de fréquentions connait une croissance importante entre 8h et 11h, puis atteint un pic à 12h. Ensuite, elle diminue très légèrement jusqu’à 14h pour remonter jusqu’à 16h. Enfin elle diminue rapidement en fin d’après-midi.
CitiProfile permet de comprendre les habitudes visite et les horaires de fréquentation de potentiels clients afin d’optimiser l’aménagement, les stocks, de planifier des événements spéciaux et d’assurer un service client optimal, pour renforcer leur fidélité.
Quelles sont les origines géographiques des visiteurs hivernaux ?
Ces stations de ski, par leur emplacement et leurs atouts distincts, captent différentes catégories de clientèle, allant du résident local au touriste étranger. Cette connaissance détaillée des préférences locales offre un avantage compétitif crucial aux acteurs souhaitant s’implanter, soucieux de maximiser leur visibilité et leur attrait au sein de cette diversité d’audiences, mais également aux acteurs publics et privés ayant des politiques d’aménagement du territoire. Ici, nous présenterons donc l’analyse de la ville, du département, de la région et du pays d’origine des visiteurs de ces stations entre novembre 2022 et janvier 2023. Sur les 17 000 IDs étudiés, nous avons pu calculer l’origine de 16 000 d’entre eux.
L’analyse des origines géographiques des visiteurs de ces stations révèle que si moins d’un tiers sont originaires des départements dans lesquels sont localisés les stations (32,8 %), plus de la moitié des visiteurs habitent dans la région SUD (57,8 %).
L’analyse permet de démontrer que dans ces stations alpines, 49 origines nationales distinctes sont recensées parmi les usagers. Parmi les usagers qui ne sont pas originaires de France (18 % du total), 56 % sont originaires d’Italie, 16 % de Grande-Bretagne, 8 % des Pays-Bas, 6 % de Belgique et 3 % d’Espagne. Enfin, lorsque l’on se penche sur les villes d’origine de ces usagers, on trouve en tête Marseille (6 %), suivi de Nice (4 %), puis ex aequo Turin (4 %) et Aix-en-Provence (4 %) et enfin Embrun (1 %), une commune des Hautes-Alpes
Pour agrémenter cette étude, nous avons également décidé d’analyser séparément l’origine des visiteurs de deux stations de ski : Serre Chevalier Briançon et Montgenèvre.
Quelles différences d’origines entre les visiteurs de Serre Chevalier et de Montgenèvre ?
L’analyse comparée des origines géographiques des visiteurs dans cas deux stations de ski révèle un certain nombre de différences. A Serre Chevalier, la proportion de visiteurs originaires de la région SUD (50 %) est deux fois supérieure en proportion par rapport celle de Montgenèvre (22 %). En effet, à Montgenèvre, on comptabilise en proportion plus de fois plus de visiteurs issus étrangers (66 %) qu’à Serre Chevalier (20 %).
Cette prédominance des visiteurs étrangers à Montgenèvre s’explique par son intégration au domaine skiable franco-italien de la Voie Lactée, classé cinquième plus grand du monde, avec une extension significative du côté italien. Ainsi, les Italiens seuls représentent plus de la moitié (52 %) des visiteurs.
Cette analyse démontre donc que la fréquentation des stations de ski dans les Alpes du Sud est principalement régionale, puis départementale. Les petites stations attirent une clientèle modeste, majoritairement issue des départements et de la région, tandis que les grandes stations séduisent une clientèle provenant des métropoles françaises, incluant une part conséquente de visiteurs étrangers, en particulier d’Italie et d’Europe.
CitiProfile comme outil d’aide à la décision ?
CitiProfile offre une perspective essentielle pour les collectivités locales, les planificateurs, et les professionnels de divers secteurs en matière d’optimisation des infrastructures. Nos données sont un atout précieux pour concevoir des plans d’aménagement intelligents, promouvoir la durabilité environnementale, et contribuer à un développement équilibré de divers territoires.
Nous révolutionnons l’analyse de marché en utilisant des données GPS pour identifier les zones à fort impact, offrant ainsi des informations cruciales pour divers domaines d’activité. Que ce soit pour les autorités publiques, les entreprises ou les professionnels du développement, notre outil innovant optimise la visibilité et l’efficacité des stratégies en comprenant les mouvements des personnes et en ciblant les zones d’influence.
CitiProfile fournit également des données en temps réel pour rester en phase avec les tendances actuelles, facilitant ainsi des décisions éclairées. Nous sommes prêts à collaborer avec divers acteurs et à personnaliser nos services pour répondre à des besoins spécifiques. En somme, CitiProfile fournit un outil puissant pour la prise de décision dans des domaines variés tels que l’aménagement du territoire, le développement économique, le tourisme, la sécurité, contribuant ainsi à façonner des communautés en harmonie avec les besoins et les attentes de leurs habitants.
CitiProfile est spécialisée dans l’analyse des flux de visiteurs et facilite à ce titre les prises de décision en matière de gestion des flux commerciaux.
À votre service pour analyser la démographie et les flux de visiteurs sur vos territoires !
Esprit Gibassier