Etude quantitative et qualitative des visites du parc marin d’Iroise

À l’extrémité du Finistère, là où la terre se termine et où commence la mer d’Iroise, le Parc naturel marin d’Iroise veille sur ces eaux emblématiques depuis 2007. Pour les navigateurs, cette mer est mythique, jalonnée par les phares de la côte et des îles de Sein, Molène et Ouessant. Malgré ces lumières, ses récifs, aiguisés par les tempêtes, comptent parmi les plus dangereux au monde.

C’est la rencontre d’un puissant courant froid avec les côtes rocheuses qui rend cet environnement si périlleux, mais aussi propice à la vie marine. Ces conditions uniques abritent le plus grand champ d’algues des côtes françaises. Diverses espèces de poissons et de crustacés y trouvent refuge, nourrissant de nombreux mammifères tels que le grand dauphin et le phoque gris, ainsi que plusieurs espèces d’oiseaux marins vulnérables.

Dans d’autres zones du Parc, des baies sableuses, des champs de blocs ou encore des bancs de maërl enrichissent cette mosaïque d’habitats favorables à la biodiversité. Le Parc naturel marin d’Iroise étudie les interactions entre les activités humaines et la biodiversité marine, œuvrant pour maintenir l’équilibre ancestral entre les habitants de l’Iroise et leur environnement. Les connaissances acquises servent à sensibiliser le public et à protéger cette biodiversité, à la fois riche et fragile.

Pour les parcs naturels de France, qu’il s’agisse de parcs naturels régionaux, de parcs nationaux ou de parcs naturels marins, les solutions proposées par CitiProfile constituent un atout précieux pour comprendre les habitudes des visiteurs. Contrairement aux enquêtes de fréquentation traditionnelles, CitiProfile utilise un échantillon de données bien plus vaste et précis, sans nécessiter de matériel comme les comptages vidéo, qui ne sont pas efficaces dans de grands espaces ouverts.

CitiProfile s’appuie en partie sur l’analyse des données GPS de plus de 5 000 applications mobiles grand public, enrichies par des algorithmes propriétaires et exécutées dans le strict respect du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Cette approche permet aux décideurs de répondre de manière plus précise à leurs problématiques et de limiter les risques liés à leurs investissements.

Les données collectées fournissent une vision détaillée des heures de visite, de la provenance des visiteurs et des tendances de fréquentation. Ces informations précieuses permettent aux décideurs d’ajuster l’accès à certains territoires et de proposer des réglementations conformes à la préservation des écosystèmes locaux et aux besoins de la communauté.

Cette étude repose sur une analyse approfondie des données géospatiales recueillies dans la région Bretagne et au large de ses côtes. Nous avons choisi d’examiner le parc naturel marin d’Iroise, qui s’étend sur une superficie de 3 550 km². En analysant un échantillon de 5 248 utilisateurs uniques (ID) et 93 199 géosignaux sur une période de trois mois, de juin 2023 à septembre 2023, nous avons étudié les flux de mobilité humaine quotidienne dans cet espace exceptionnel.

Par où passent les bateaux dans le parc marin d’Iroise ?

Pendant la période estivale allant du 15 juin au 15 septembre 2023, nos données ont révélé l’émission de nombreux signaux dans le parc. La majorité de ces signaux sont localisés près des côtes, dans les baies et aux embouchures des ports. Ils permettent également d’identifier des voies de passage, notamment entre les ports de Le Conquet et Lanildut, et l’île d’Ouessant, ainsi qu’entre la sortie de la rade de Brest et la haute mer. Un constat est clair : plus on s’éloigne des côtes, moins les signaux sont nombreux, et les traversées se font non plus selon un axe Est-Ouest mais selon un axe Nord-Sud.

Comment impactent t’ils l’écosystème du parc marin d’Iroise ?

En se basant sur le rapport d’activité 2023 du parc naturel marin d’Iroise, et plus précisément sur les chapitres intitulés « Faits marquants – le patrimoine naturel » et « Éducation à l’environnement et sensibilisation des usagers de loisir », nous avons redéfini les délimitations de certaines zones désignées comme réserves de biosphère, généralement autour des îles, et avons quantitativement comptabilisé la part de visiteurs (identifiants uniques) et la part de trafic (signaux présents à l’intérieur). Les résultats indiquent que ces zones comptabilisent un nombre relativement faible de visiteurs, mais surtout une faible récurrence de signaux, ce qui signifie que les visiteurs restent généralement peu de temps dans ces territoires.

Qui sont les visiteurs du parc naturel marin d’Iroise ?

Durant cette période estivale, nos données ont révélé que 61,75 % des personnes d’origine géographique française recensées dans le parc marin d’Iroise étaient des habitants du Finistère, et ce chiffre atteignait 70,99 % pour la Bretagne. Environ 25,61 % des visiteurs provenaient de cinq communes : Brest, Douarnenez, Crozon, Quimper et Le Conquet. Pour les visiteurs non originaires de Bretagne, on retrouve des habitants de toutes les régions de France métropolitaine et de Corse, avec notamment 27,86 % de Franciliens, 15,13 % d’habitants des Pays de la Loire, et enfin, pour clôturer ce podium, 9,45 % d’habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes.

La précisions de nos données permet d’établir non seulement la commune mais aussi l’IRIS (Ilots regroupés pour l’information statistique, d’environ 2000 habitants par maille élémentaire) d’origine de ces visiteurs et ainsi déterminer, en croisant nos données avec l’Insee à cette échelle la typologie de visiteurs ayant fréquentés le parc. Ainsi, lorsque l’on analyse les logements d’origine des visiteurs, on s’aperçoit que 65,42 % sont individuels et que 34,58 % sont collectifs et que le revenu moyen des visiteurs par foyer fiscal est de 2325 euros. Dans le top 20 des communes d’origine des visiteurs, on retrouve essentiellement des communes du Finistère, avec Rennes en 16e position. Dans le top 20 des IRIS, on retrouve cette fois des quartiers essentiellement littoraux du Finistère, avec en tête Le Conquet et Morgat et Cap de la Chèvre qui donnent sur la mer d’Iroise.

Quand peut on trouver du monde dans le parc ?

L’analyse des 93 199 géosignaux présents dans le parc naturel, recensés sur trois mois, permet de proposer une synthèse approfondie des tendances observées pour comprendre la fréquentation. Nous avons donc constitué une cartographie temporelle dynamique quotidienne, jour par jour et heure par heure, dans la semaine mais aussi heure par heure dans la journée. Il est important de rappeler que les données que nous analysons sont comprises entre juin et septembre, des mois d’été durant lesquels la météo et les températures ont un impact sur le nombre de visiteurs dans le parc, mais aussi sur les horaires de trafic.

Les résultats d’étude sur le découpage par jour montrent globalement les mêmes proportions tous les jours de la semaine (entre 13 et 16 % du total recensé), avec un léger pic le samedi avec 15,2 % des visites et le dimanche avec 15,4 % du total.

Etant donné la taille du parc et son accessibilité, nous avons analysés l’ensemble des heures de la journée. Ainsi, la courbe de fréquentions connait une croissance importante entre 6h et 7h, puis atteint un pic à 8h. Ensuite, elle diminue très légèrement jusqu’à 13h pour remonter jusqu’à 18h et enfin décliner durant la soirée.

CitiProfile comme outil d’aide à la décision ?

CitiProfile offre une perspective essentielle pour les collectivités locales, les planificateurs, et les professionnels de divers secteurs en matière d’optimisation des infrastructures. Nos données sont un atout précieux pour concevoir des plans d’aménagement intelligents, promouvoir la durabilité environnementale, et contribuer à un développement équilibré de divers territoires.

Nous révolutionnons l’analyse de marché en utilisant des données GPS pour identifier les zones à fort impact, offrant ainsi des informations cruciales pour divers domaines d’activité. Que ce soit pour les autorités publiques, les entreprises ou les professionnels du développement, notre outil innovant optimise la visibilité et l’efficacité des stratégies en comprenant les mouvements des personnes et en ciblant les zones d’influence.

CitiProfile fournit également des données en temps réel pour rester en phase avec les tendances actuelles, facilitant ainsi des décisions éclairées. Nous sommes prêts à collaborer avec divers acteurs et à personnaliser nos services pour répondre à des besoins spécifiques. En somme, CitiProfile fournit un outil puissant pour la prise de décision dans des domaines variés tels que l’aménagement du territoire, le développement économique, le tourisme, la sécurité, contribuant ainsi à façonner des communautés en harmonie avec les besoins et les attentes de leurs habitants.

CitiProfile est spécialisée dans l’analyse des flux de visiteurs et facilite à ce titre les prises de décision en matière de gestion des flux commerciaux.

À votre service pour analyser la démographie et les flux de visiteurs sur vos territoires !

Esprit Gibassier